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Il est essentiel de travailler votre visibilité sur la route !

 

Lorsque le timing le permet, il est vital d’au minimum signaler un couloir migratoire avec des panneaux "attention migration". Ceux-ci sont disponibles auprès de la Région wallonne, mais le délai de livraison est parfois long. Il faut donc s’y prendre à l’avance. C’est en général la commune qui se charge de les commander.

Adresse mail du service régional : joelle.burton@spw.wallonie.be

Des panneaux 30km/h peuvent parfois s’ajouter aux autres, mais ils nécessitent un arrêté de police pour être placés.

Des lampes de chantier ou des lampes de sécurité peuvent être disposées près des panneaux, sur vos véhicules ou encore le long de la route pour signaler votre présence. Malheureusement, les panneaux seuls ne suffisent pas car, après un certain temps, ceux-ci passent dans le « paysage » des conducteurs qui ne les remarquent plus. Attention cependant à ne pas utiliser de signalements lumineux officiels, types gyrophares bleus, car ils sont exclusivement réservés aux services de police.

Après la visibilité du site, au tour de celle des bénévoles ! Chaque participant doit être porteur d’un gilet, brassard ou veste réfléchissante. Les vêtements sombres sont à éviter, car ils sont très peu visibles dans les phares des véhicules. Il est également essentiel d’être pourvu d’une lampe de poche afin de voir correctement dans la pénombre, mais aussi pour être vu ! Faites attention néanmoins à ne pas la braquer sur le pare-brise d’un véhicule, au risque d’aveugler le conducteur.

Être visible permet d’éviter les accidents, mais cela attire aussi l’attention des conducteurs qui, par curiosité, s’arrêtent parfois pour s’informer. Prenez alors le temps d’expliquer en deux mots l’importance de la démarche, car c’est une bonne manière de leur faire prendre conscience de la problématique, et aussi d’en faire de futures bénévoles !

Il est important de circuler sur des zones "sécurisées"

 

Outre la visibilité du site et de chacun des participants, il faut aussi veiller à vous déplacer en toute sécurité ! Il est clair que chaque site à ses spécificités et qu’il n’est pas toujours envisageable de circuler sur un trottoir, un sentier ou une piste cyclable. Dans certaines situations, les bénévoles devront donc se déplacer directement sur les bas-côtés de la route, raison de plus pour être doublement vigilent quant à votre visibilité !

D’autre part, il est parfois tentant d’arrêter des véhicules ou d’attraper des animaux un peu avant l’arrivée d’une voiture. La dangerosité et la faisabilité d’un tel geste doivent être correctement évalués, car vous ne devez en aucun cas vous mettre en danger ou constituer un danger pour les automobilistes !

Les personnes « à risque », comme les enfants, ne doivent pas intervenir sur des sites non sécurisés et doivent rester sous la surveillance d’adultes responsables.

Les amphibiens doivent être manipulés correctement !

 

Votre objectif premier est de sauver un maximum d’animaux, et non de les stresser ou de les blesser inutilement. Avant d’aborder la manipulation, deux éléments peuvent déjà être relevés pour assurer la sécurité des animaux. Premièrement, plus l’éclairage de votre lampe de poche sera puissant, mieux vous pourrez repérer les animaux avant qu’ils ne traversent. Deuxièmement, il est souvent préférable de circuler en petits groupes, cela vous permettra d’être plus attentif à vos pieds… En effet, plus d’une fois, des amphibiens ont été écrasés par ceux-là mêmes qui voulaient initialement les sauver !

Ces animaux étant particulièrement sensibles, la manipulation n’est pas anodine et exige le respect de quelques règles de base.

Leur peau est délicate, elle souffre de la chaleur et de la dessiccation (dessèchement de la peau). Lorsque vous manipuler les animaux, faites-le avec les mains humides et ne les gardez en main que le temps d’une éventuelle identification. Ils doivent ensuite être déposés dans un récipient suffisamment haut pour éviter les fuites et suffisamment grand pour éviter un entassement (p. ex. un seau). Les gants sont parfois conseillés lors des manipulations, mais ils ne sont nullement nécessaires si vous respectez les conseils précédents. Il est vrai que certaines espèces (crapauds et salamandre) produisent un mucus toxique, mais à moins de le mettre en contact avec les muqueuses (yeux, nez, bouche), il ne provoque aucune réaction chez la majorité des gens. Si des gants sont utilisés, ils doivent être fins et dépourvus de poudre dessiccante.

Les amphibiens ont une ossature fragile (particulièrement les tritons !), ils doivent donc être manipulés délicatement. Des gants épais sont à proscrire, car ils ne permettent pas d’évaluer correctement la pression que vous exercez sur leurs corps.

Lorsque que vous estimez qu’il est temps de relâcher les individus capturés (mieux vaut ne pas les laisser trop longtemps dans votre seau), il est bon de savoir comment s’y prendre et où libérer les animaux. Évidemment, cette libération doit se faire en douceur (ne les jeter pas dans l’eau !), il suffit généralement de déposer les animaux dans un lieu sûr, de l’autre côté de la voie, et au plus proche de leur site de ponte (si possible). Mais attention, si les grenouilles, crapauds et tritons peuvent être déposés directement dans l’eau, il n’en va pas de même pour notre salamandre terrestre ! Celle-ci n’est en effet pas très bonne nageuse, mieux vaut donc la mettre à l’abri sur la terre ferme.

Les amphibiens, tout comme nous, peuvent être touchés par des maladies (chytridiomycose, ranavirus, etc.), c’est pourquoi il est important d’éviter de véhiculer des pathogènes lors des opérations de sauvetage. Pensez donc à désinfecter votre matériel (seau, filet, chaussure, etc.) avec du virkon ou de l’éthanol à 70%, ou du moins à le nettoyer et à le faire sécher entre chaque sortie sur des sites différents.

Et pour conclure...

 

Pour conclure sur une note plus légère, un dernier conseil : lors de vos sorties, prenez le temps d’explorer le monde passionnant de nos amphibiens et n’hésitez pas à proposer à votre entourage de vous accompagner (ne craignez pas d’inviter jeunes et enfants), afin de leur faire découvrir toute la beauté et la fragilité de notre herpétofaune locale !

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