Vos questions les plus fréquentes
Foire aux questions
Si vous observez un amphibiens ou un reptiles, il vous suffira de ne rien faire et de le laisser simplement là où il se trouve. En effet, ces animaux ont globalement un bon sens de l'orientation et leur présence dans votre jardin est plutôt un bon signe. Plusieurs raisons peuvent amener un amphibiens ou un reptile à se déplacer où à s'installer chez vous : présence d'un habitat de reproduction à proximité, présence d'une zone riche en nourriture, présence d'abris ou d'endroits propices à la thermorégulation, etc. Bref, en déplaçant l'animal, on encourt le risque de faire pire que mieux ! Par ailleurs, ces animaux étant protégés par la loi, leur déplacement ou leur détention est strictement interdit.
Bien sûr, si l'animal est pris au piège ou exposé à une menace directe (par ex. : présence d'un chat ou d'une route à proximité), vous êtes invités à intervenir rapidemment pour le sauver et le mettre à l'abris, protégé du vent, du froid ou du soleil (par ex. : en lisière d'une haie ou sous un tas de bois).
Lorsqu’ils se sentent menacés, les serpents peuvent se défendre en mordant. Cependant, parmi les trois espèces de serpents présentes en Wallonie, seule la vipère péliade est capable d’inoculer du venin.
Quelle que soit l’espèce qui vous mord, il est nécessaire de désinfecter la blessure. En cas de morsure par une vipère péliade, il est important de garder son calme, de retirer les bijoux éventuels du membre mordu, d’immobiliser ce dernier et de se rendre à l’hôpital. Cependant, la plupart des morsures sont dites « sèches » (sans inoculation de venin) ou ne provoquent que des symptômes légers. Le recours à l’anti-venin n’est envisagé qu’en cas d’extrême nécessité, car il peut provoquer de graves effets secondaires.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter le document du Karch (association suisse) : la feuille d’information « Serpents vénimeux - comment réagir ? ».
Malgré nous, nous sommes susceptibles de véhiculer et de transmettre des pathogènes aux animaux. Si vous fréquentez des sites occupés par des amphibiens ou des reptiles, ou si vous les manipulez, il est nécessaire de se désinfecter les mains ainsi que tout le matériel en contact avec les animaux et leurs habitats (ex : chaussures, filets, seaux, etc.).
En effet, un pathogène sévit actuellement sur nos populations d’urodèles, et particulièrement sur les salamandres. Il s’agit de Batrachochytrium salamandrivorans.
Pour plus d’informations sur cette maladie et les mesures à prendre, cliquez ICI.
Pour rappel, les amphibiens et reptiles sont des animaux protégés. La loi interdit de les manipuler ou de les déplacer sauf si leur vie est en danger.
Vous pouvez être confronté à différentes situations, et il est important de déterminer s’il y a un réel danger pour l’animal. Par exemple, si vous découvrez un amphibien dans votre cave, il n’est pas nécessairement dans une situation problématique. Essayez de trouver son point d’entrée et vérifiez s’il peut ressortir par lui-même. En effet, il n’est pas rare de les voir hiverner dans nos habitations. Par contre, si vous retrouvez régulièrement des animaux morts dans votre cave, alors il est nécessaire de mettre en place des mesures de protection. Pour sécuriser votre maison/jardin, rendez-vous sur le document du Karch Protection des amphibiens devant notre porte.
Vous pourriez également découvrir des animaux malades ou blessés. Là aussi, il sera important de déterminer la bonne conduite à adopter. Par exemple, si vous trouvez un lézard dont la queue est sectionnée, il pourrait s’agir d’un phénomène d’autotomie, où l’animal a détaché sa queue pour échapper à un prédateur. Pas de panique, cela guérira tout seul ! Si vous observez un amphibien blessé de manière superficielle, avec une patte amputée ou la queue blessée, sachez qu’ils ont une très bonne capacité de cicatrisation et que leur mucus contient des molécules antiseptiques. Les urodèles possèdent même une bonne capacité à régénérer un membre ! La plupart du temps, il n’est donc pas nécessaire d’intervenir.
Si l’amphibien ou le reptile vous semble en mauvaise posture (apathie, lésion profonde, grosse perte de sang, etc.), vous pouvez l’emmener dans un CREAVES en prenant soin de vérifier s’il prend en charge l’herpétofaune.
Si vous rencontrez un amphibien ou un reptile sans blessure apparente, mais dont le comportement est inquiétant (apathie, décoloration de la peau, etc.) ou si l’animal est mort, merci de prendre des photos et de contacter le Pôle Rainne en précisant la localisation de votre observation : rainne@natagora.be
S’il s’agit plus spécifiquement d’une salamandre ou d’un triton, merci de nous contacter à cette adresse : salamandre@natagora.be.
Pour toute observation de ce type, si possible, l’encoder sur la plateforme observations.be (https://observations.be) ou nous contacter (rainne@natagora.be) en envoyant des photos ainsi que la localisation.
La législation interdit toute capture et déplacement de nos espèces, sauf en cas de danger imminent, comme c’est le cas pour les opérations de sauvetage d’amphibiens.
Pour plus d'informations sur la législation wallonne, cliquez ICI.
En plus de cette législation, le déplacement d’animaux pourrait véhiculer des pathogènes, perturber l’écosystème de départ ou d’arrivée, ou nuire directement aux individus déplacés, par exemple à cause du stress engendré par le déplacement ou du fait que le lieu de lâché ne soit pas propice à l’espèce.
À part la grenouille verte et la rainette verte, qui adorent se dorer la pilule, il n’est pas normal de trouver un amphibien en plein soleil, surtout si les températures sont élevées. Ne le déposez pas directement dans un point d’eau, car il risquerait de subir un choc thermique. Trouvez-lui plutôt un abri humide et frais, non loin du lieu de la découverte.
Pour rappel, les amphibiens vivent la majorité de l’année en milieu terrestre. Pas de panique si vous en croisez dans votre potager ou sur un chemin de promenade, ils vadrouillent beaucoup quand les conditions sont propices (ex. : températures douces et humidité).
Chez les reptiles, prendre un bain de soleil est un comportement beaucoup plus fréquent. Dans nos régions, ce phénomène est généralement observé lorsque les températures sont assez fraîches. Cela dit, le lézard des murailles est le spécialiste pour s’exposer en plein soleil lors d’une canicule !
Il existe de très nombreuses possibilités pour accueillir les animaux en toute sécurité. Via les liens ci-dessous, vous trouverez des propositions pratiques à mettre en place !
Protection des amphibiens devant notre porte
Notice pratique: Protéger et favoriser les reptiles indigènes
Seules trois espèces émettent un coassement puissant au point de constituer une nuisance sonore : la rainette verte, le crapaud calamite et la grenouille verte. La rainette et le crapaud calamite sont des espèces peu répandues. En Belgique, le problème provient donc généralement de la grenouille verte.
Les grenouilles vertes ne coassent vraiment que durant la saison de reproduction, soit d’avril à juillet. Le chant est émis continuellement, de jour comme de nuit, tant que l’air ambiant reste chaud. Plus les grenouilles sont nombreuses (plus la compétition est importante), plus leurs coassements sont intenses et prolongés. Si vous habitez dans une zone où le trafic aérien est présent, vous pourrez constater que les grenouilles vertes coassent aussi en réponse au bruit des moteurs d’avions !
Les batraciens des étangs de jardin sont considérés comme des animaux sauvages. Au regard de la législation, ils ne sont donc pas traités de la même manière que des sources de nuisances sonores anthropiques (ex : tondeuse ou musique). Comme tous les animaux sauvages, les amphibiens sont libres de leurs mouvements. Le propriétaire d’une mare de jardin ne peut donc pas être considéré comme responsable si des amphibiens viennent s’y installer.
Pour rappel, toutes nos espèces d’amphibiens sont protégées et ne peuvent pas être déplacées ou détruites sans dérogation. Pour plus d'informations sur la législation wallonne, cliquez ICI.
Un conseil ? Prenez votre mal en patience. Il est toujours plus agréable d’entendre des sons de la nature que les nuisances sonores humaines. Si le bruit est difficilement supportable, fermez les fenêtres la nuit ou portez des bouchons d’oreilles.
La réponse est : rien du tout ! Il s’agit d’une situation naturelle. Les mares de jardin, souvent de petite taille, n’offrent pas suffisamment de micro-habitats, de niches écologiques ou d’abris pour maintenir toutes les espèces d’amphibiens. Au début, une mare accueillera principalement des grenouilles rousses qui profiteront rapidement de cette opportunité. Les prédateurs aquatiques prenant un peu de temps à s’installer, elles pourront se reproduire tranquillement pendant quelques années. Par la suite, les premiers tritons (souvent des tritons alpestres) arriveront et profiteront également de cette aubaine en se nourrissant des pontes de grenouilles rousses. Ils remplaceront progressivement cette espèce, moins compétitive.
Rassurez-vous, ce n’est pas le cas dans tous les points d’eau. Les étangs, pour autant qu’ils ne soient pas empoissonnés, permettent souvent le maintien d’un bon équilibre entre grenouilles rousses et tritons.
Il n’y a malheureusement pas grand-chose à faire. Les pontes trouvées au sol ne sont à priori pas fécondées. Elles proviennent soit d’une femelle qui a expulsé ses œufs faute de trouver un site aquatique, soit d’une femelle attaquée par un prédateur. Ce dernier phénomène peut aussi être observé chez le crapaud commun.
Il est même parfois possible d’observer ces amas gélatineux dans les branches d’un arbre ou d’un buisson. Appelés « gelée stellaire », ces résidus de pontes proviennent très probablement d’un oiseau prédateur qui les aura rejetés faute de pouvoir les digérer.
Souvent, ce type d'observation concerne les grenouilles rousses et les crapauds communs qui se rassemblent en grand nombre pendant la saison de reproduction. C'est alors une aubaine pour de nombreux prédateurs indigènes qui participent à la régulation naturelle des populations d’amphibiens.
Parmi les mammifères qui laissent des traces de leur passage, on peut citer les putois et les blaireaux. Ces derniers ont trouvé le moyen d'éviter les toxines produites par les glandes des crapauds communs en les dépouillant. On ne retrouve alors sur place que la tête et la peau !
Le raton laveur est lui aussi friand d’amphibiens (toxiques ou non). Dans les régions où cette espèce exotique envahissante est présente en grand nombre, elle est soupçonnée de participer activement au déclin rapide des populations d’amphibiens.
Si vos observations de prédations sont couplées à une forte diminution de la présence d’amphibiens, n’hésitez pas à nous le signaler en précisant la localisation avec photos à l’appui : rainne@natagora.be.
Le chat domestique est un grand prédateur de la petite faune. Qu'ils soient nourris ou non, ces animaux ont été sélectionnés par l’homme pour leur talent de chasseurs, et ils conservent donc un instinct très vif.
Empêcher les chats de pénétrer dans un jardin est difficile, voire impossible. Il faut donc trouver d’autres stratégies. La première chose à faire est de leur compliquer la tâche en rendant difficile d’accès les sites très fréquentés par les amphibiens et les reptiles. Par exemple, une mare peut être entourée d’une petite barrière, ce qui empêchera le chat de se mettre à l’affût sur la berge. De même, les sites que les lézards utilisent pour prendre le soleil peuvent être protégés par des branches d’épineux.
Le deuxième élément important est de fournir des abris un peu partout dans votre jardin. Tas de bois ou de pierres, murs de pierres sèches, broussailles denses et épineuses, hautes herbes, etc., sont autant de cachettes qui limiteront la distance de fuite. Plus celle-ci est courte, plus l’animal aura de chances de s’échapper !
Vous pouvez également tenter d’utiliser des appareils à ultrasons ou des jets d’eau automatiques, mais attention, car ceux-ci ne sont pas toujours efficaces et surtout ne sont pas sélectifs. Ils peuvent donc nuire à d’autres espèces sauvages de passage dans votre jardin.